Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 04:00

teppanyaki.jpg 

     Le bœuf de Kobe (Kobe beef) est mondialement connu.  C’est l’exemple même du bœuf du Japon. Sa caractéristique est d’abord  la tendresse de la viande, grâce à l’équilibre subtil entre le rouge et le blanc, c’est-à-dire du gras.  La partie la plus appréciée, c’est le «Sirloin persillé», ou bien «shimofuri» en japonais.  Sirloin est difficile à traduire, car la découpe est différente, peut-être l’aloyau, ou le faux-filet. Quant à shimofuri, il faut que des lignes blanches (sashi en japonais) de gras soient entrées finement dans la viande rouge. Donc persillé.  Pour obtenir cette qualité, on masse des vaches, on les fait boire de la bière, et parfois elles écoutent la musique classique.  Bref, elles sont mieux traitées en étable que moi à ma maison. 

     En tous cas, je ne pourrais pas devenir du bœuf de Kobe malgré ce poid de mon ventre car seulement des vaches (femelles et sans accouchement) et des bœufs (castrés) de 28 mois jusqu’au 60 mois sont qualifiées en tant que le bœuf de Kobe. Il n’y a qu’environ 300 étables qui élèvent ces vaches dans la préfecture de Hyôgo.  Ils produisent chaque année 3 000 vaches de bœuf de Kobe, ce qui représentent seulement 0,06 pour cents de bœuf du Japon.  Pourquoi est-ce qu’elles sont si peu nombreuses ?   Parce que les éleveurs choisissent les meilleures vaches sur plusieurs générations.  C’est pour cela aussi qu’il est très cher.

     Or, il existe d’autres régions qui produisent des viandes de qualité supérieure.  Le bœuf de Ômi, le bœuf de Matsuzaka, le bœuf de Yonezawa, le bœuf de Maezawa, et le bœuf de Hida sont connus entre autres.  Comme on classe la viande de 1 à 5, si vous choisissez 4 ou 5 de ces marques, vous aurez de la viande de première qualité équivalente au bœuf de Kobe sans faute. Les prix sont autant chers.  En Europe, les Français ont bien sûr beaucoup de variétés de races bovines de très bonne qualité, comme la normande, la limousine, la charolaise…ils ont même la vache qui rit.

     Pour savourer du bon bœuf japonais, il y a plusieurs différents façons de cuisine : le shabushabu, le sukiyaki, le steak, le teppanyaki et le yakiniku : la barbecue coréenne. Je préfère et vous conseille le teppanyaki. C'est de luxe. Le teppan veut dire la plaque d'acier. Le cuisinier fait la cuisine sur la plaque chauffante devant vous. Il grille des légumes, des champignons, et de la viande. Vous vous mettez tout en face de la plaque chauffante et vous regardez attentivement le chef cuisiner à la perfection. A ce moment-là, il ne faut jamais être à côté de la plaque.

 

Partager cet article
Repost0
27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 05:56

koinobori.jpg

     Chez nous, la période de fin-avril et début-mai s’appelle « la semaine d’or ».  Le 29 avril est la journée de l’ère Shôwa car c’est l’anniversaire de l’Empereur Hirohito de cette ère et c’est le jour férié. Le 3 mai est la fête de la Constitution du Japon et c’est le jour férié.  Le 4 mai est la fête de la verdure et devenue le jour férié pour faire un pont avec le 5 mai, qui est la fête des enfants. Beaucoup de Japonais partent en vacances en se profitant de ces congés.  Pour les guides, si l’on a un voyage à guider, ce serait des moments difficiles, car partout il y a des embouteillages.

     La fête des enfants était autrefois la fête des garçons, Tango-no-Sekku.  L’on fêtait des garçons grandir et souhaitait qu’ils deviendront de beaux et robustes jeunes hommes.  Pour les filles, par contre, elles ont la fête des filles, Momo-no-Sekku, le 3 mars. Les poupées traditionnelles sont exposées à cette occasion.  Mais ce n’était pas le jour férié.  Nous étions très machos, bien entendu.  Avec l’arrivée de l’âge de l’égalité des deux sexes, nous sommes obligés de changer l’appellation de la fête du 5 mai de garçons à enfant.  Mais l’essentiel ne change pas. En tous cas, le sexe féminin a deux fêtes maintenant : la fête des enfants et la fête des filles. Cela me semble un peu injuste.

     Donc, à « la fête des Garçons », qui est aussi la fête des iris : Shôbu-no-Sekku, nous décorons le casque de samurais, éventuellement la poupée de samurai en armure, Gogatu-Ningyô et  dressons le mât pour que les carpes volent en air, Koi-Nobori.  Pourquoi des carpes volantes ?  Parce que selon une légende chinoise, les carpes montent contre des cascades d’un fleuve pour se transformer en dragons (Koi-no-takinobori), ce qui signifie que la carpe symbolise la force et l’énergie à l’égard des contre-courants dans la vie et l’ascension dans la hiérarchie sociale.  Cela peut s’appliquer aux femmes à nos jours, bien sûr, je devrais l’admettre.

     A part la décoration, nous mangions la pâte du riz comme Chimaki et Kashiwa-Mochi.  Nous prenons le bain aux iris, Shôbu-yu.  Nous buvons un peu de saké comme toujours, peut-être saké à la saveur d’iris.  La fête des enfants avec la carpe volante, c’est carpe diem, ma devise.

dragon.jpeg

Partager cet article
Repost0
6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 03:26

Inauguré juste il y a deux semaines. Des poissons, des dauphins, des pingouins....
Partager cet article
Repost0
2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 01:39

 

sakura2.jpg

Comment est-ce qu’on peut apprécier le sakura ?

Positions : debout, en marche, assis.

Actions : contempler, composer des poèmes, chanter, manger des bentos, boire du saké

Tout est possible excepté de casser une branche. Mais ce qui est important, c’est de passer pas mal de temps avec des sakuras, de se mettre dans la scène pour mieux sentir l’ambiance.  La fleur sakura donnait beaucoup d’inspirations aux artistes depuis longtemps ;

OnonoKomachi, poète du 9ème siècle a composé ce poème en forme de waka :

花の色は移りにけりないたづらに わが身世にふる ながめせしまに

小野小町(古今集、9世紀)

La couleur de sakura s’est éteinte en vain pendant la pluie printanière, comme ma beauté s’est éteinte pendant que je paressais.

On la considère comme une des plus belles poètes de l’époque.

Ou l’on chantait à l’école cette chanson Sakura qui date de l'époque d'Edo au printemps :

さくら さくら 野山も 里も 見わたす限り

かすみか雲か 朝日ににおう

さくら さくら 花ざかり

「さくら」(日本古謡、江戸時代より)

Sakura, Sakura, ( Les cerisiers ), ( ils fleurissent partout ) en montagne, en campagne, à perte de vue.  (Ils sont) comme des brumes, comme des nuages.  Ils sentent au lever  du soleil. Sakura, sakura, en pleine floraison !

A nos jours, bien sûr des chansons modernes par des artistes contemporains.

Sakurzaka  par Masaharu Fukuyama「桜坂」福山雅治(2000

http://youtu.be/7gLlxOJtgVA

Sakura  par Naotarô Moriyama「さくら」森山直太朗(2003

http://youtu.be/rEWz0RHj7Zk

Sakura par Kobukuro「桜」コブクロ(2005

http://youtu.be/09hd4kglJqI

Sakura par Ketsumeishi 「さくら」ケツメイシ(2005

http://youtu.be/vnieKxden8U

10nen Sakura par AKB4810年桜」AKB482009

http://youtu.be/iyn5uirg2j8

Sakura no Ki ni Narô par AKB48「桜の木になろう」AKB482011

http://youtu.be/n9hNT5ezcnc

Mais quel est l’angle idéal duquel l’on apprécie le sakura ?  Beaucoup de Japonais ne s’en rendent compte pas, mais  ils l’exercent sans le savoir .  C’est, d’en bas.  Lever les yeux vers le ciel bleu à travers des pétales de sakura, c’est essentiel.  Pour cela, il faudrait absolument s’asseoir par terre.  Chez nous, quand l’on est assis par terre avec des amis, c’est la fête.  Avec des cerisiers, l’on mange des bentos spécial «HanamiBento» 花見弁当, et boit du saké spécial «HanamiZake» 花見酒.  Eventuellement on chante.  Parfois, on oublie même de lever des yeux pour apprécier le sakura.

(la photo est de cette année-ci, près la maison de ma mère, à Setagaya)

Partager cet article
Repost0
23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 08:14

Sakura 

       Cette grande saison s’approche à nouveau cette année. La saison de Sakura, le cerisier.  

       Au Japon, depuis toujours, l’on redoute et admire la nature.  J’aimerais vous signaler d’abord cette fameuse expression de quartette, « Ka-Chô-Fû-Getsu » 花鳥風月, la fleur, l’oiseau, le vent, et la lune.  Ils étaient, et sont toujours, des thèmes favoris dans la littérature japonaise et dans la vie des Japonais.

       Ensuite, vous trouverez une autre devise, variation en trio « Setsu-Getsu-Ka » 雪月花, la neige, la lune et la fleur, qui sont tous les trois les symboles de la beauté suprême.  En ce qui concerne les fleurs et les arbres, tous les Japonais connaissent ce slogan aussi en trio « Shô-Chiku-Bai » 松竹梅, le pin, autrement dit  « Matsu », le bambou, « Take »  et le prunier, « Ume ». Car « Shô-Chiku-Bai » est aussi une marque de saké.  Je la connais, moi, au moins.  Il existe aussi «Kiku-Masamune » 菊正宗, comme marque de saké, dont la particule « Kiku » veut dire le chrysanthème.  Je la connais aussi, cette marque, bien sûr.  Le chrysanthème est la fleur des morts comme en Occident, mais il signifie en même temps le blason de la famille impériale.  Ruth Benedict, anthropologiste américaine a utilisé la combinaison en duo de Le Chrysanthème et le sabre pour caractériser la société et la culture japonaise.

       Mais où est-ce bien donc le cerisier ?  

       Le cerisier au Japon, c’est spécial, c’est à part, c’est solo.

       La mention sur le cerisier se trouve déjà dans le Nihon-Shoki  rédigé en 720.  L’Empreur Jito a visité le mont Yoshino pour apprécier des cerisiers à l’époque.  Aujourd’hui, il y a plus de 100 variétés de cerisiers sauvages et plus de 200 variétés de cerisiers horticoles dont la plus célèbre est « Somei-Yoshino ».  La plupart des cerisiers du Japon ne donnent pas de fruits.  Non.  Plus précisément, ils produisent des fruits, mais comme ils sont tout petits qu’ils ne sont pas reconnaissables. 

       Chaque année, des cerisiers fleurissent au printemps et nous montrent de beaux paysages.  Au début de mars, l’agence de la météorologie annonce la prévision de l’avancement du front de floraisons « Sakura-Zensen » 桜前線, qui montre en principe la date de commencement de la fleur.  La floraison dépend surtout de la température moyenne de la journée qui devrait être au-delà de 10 degrés.  Quand les cerisiers fleurissent, il n’y a pas de feuille.  Des feuilles vertes ne viennent qu’après la floraison.

       Ainsi, en pleine floraison, l’on ne voit que des pétales rose-blanches qui forment une masse aux jardins, en montagne, et aux bords de rivière.  Du début jusqu’à la floraison complète, cela prend à peu près une semaine.  Et cette phase suprême ne dure qu’environ 5 ou 6 jours.  En plus, s’il y a un moindre vent pendant ce temps-là, des pétales s’envolent facilement.  Fini !  La vie de fleurs de Sakura est vulnérable et éphémère, comme notre vie.  Il n’y a pas d’éternité pour ce genre de beauté.  C’est-à-dire, c’est beau puisque cela se périme.  L’accumulation de cette beauté, c’est donc juste avant la fin de la vie : « Sakura-Fubuki » 桜吹雪, le tourbillon de pétales de cerisiers.  Dans le cinéma japonais, beaucoup de héros meurent dans Sakura-Fubuki. 

       Comment est-ce qu’on peut apprécier le sakura sans mourir au tourbillon de fleur ?  Il y a plusieurs façons. (à suivre, la photo est de l'année dernière, à Asakusa)

Partager cet article
Repost0
20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 14:17

masque.jpg

     Pour voir des masques au Japon, vous avez des choix.  Vous pouvez visiter le Musée national de Tokyo pour de jolis masques de Nôh (http://p.tl/V59U) , ou sortir simplement dans la rue pour des Japonais ordinaires qui portent le masque blanc, masque hygiénique.  A cette saison du début de printemps, beaucoup de Japonais sont gravement malades et portent le masque pour ne pas contaminer les autres. Donc, il vaudrait mieux de ne pas s’en approcher…ce n’est pas exact.  La raison pour laquelle ils portent le masque, c’est parce qu’ils ont de l’allergie contre le pollen et ils s’en protègent.  Sinon, on aurait des yeux tout rouges, on ne s’arrêterait pas d’éternuer, on aurait le nez bouché, ou le nez qui coule sans cesse.

     Ce genre d’allergie était déjà connu dans les années 60.  C’était surtout l’allergie contre «Butakusa», littéralement l’herbe de cochon, une variété de chrysanthèmes.  Aux Etats-Unis,  Ce symptôme s’appelait «Hay Fever».

C’était beaucoup plus tard, en 1964, qu’on a compris que ce symptôme est dû au pollen de cyprès grâce à la découverte de Docteur Yozo Saito. Il s’est rendu compte qu’à cette saison de l’année, le nombre des malades augmente, parce que des arbres de cyprès sont en fleurs justement au printemps et leur pollen s’envole en air.  

     Au Japon, à la suite de la fin de la guerre, pour la reconstruction des maisons,  on a planté beaucoup d’arbres de cyprès.  Comme des cyprès arrivent à la fleuraison 20 ou 30 ans après la plantation, on a vu l’augmentation spectaculaire de nombre des patients dans les années 80.  

     Ainsi, le premier masque spécial anti-pollen est lancé sur le marché en 2002 et l’on peut maintenant trouver plein de variétés de masques à la pharmacie.

     Le masque autrefois était le symbole de la métamorphose.  En mettant le masque, on devient un autre personnage.  Aujourd’hui, le masque est le symbole de la précaution, la protection et de notre vulnérabilité, d’autant plus qu’on a vu cet incident nucléaire.  Le masque empêche des poussières radioactives, mais pas la radiation elle-même.  Dans ce cas-là, il faudrait un masque de plomb au lieu du masque de fer.

Partager cet article
Repost0
23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 04:32

Hinrichtung_Ludwig_des_XVI.png

Image: Exécution de Louis XVI, d’après une gravure allemande de 1793. 

    La Cour suprême de Japon a condamné  à mort le 20 février un certain Monsieur Otsuki, qui a tué une jeune mariée de 23 ans, Yayoi Motomura après l’avoir violée en absence de son mari en 1999 dans la préfecture de Yamaguchi.  Son bébé de 11mois, Yuka s’est trouvée tuée aussi à côté de sa mère.  Monsieur Otsuki avait 18 ans à l’époque.

     Au pays du Soleil levant, on garde toujours la peine de mort 死刑 : Shikei. C’est un sujet sérieux et controverse.  D’après le sondage, plus de 80 pour cent des Japonais sont favorables pour ce système de la peine de mort.  D’une part, on pense surtout au sentiment de membres de la famille de victimes, d’autre part, on estime que l’existence de cette peine pourrait empêcher d’autres crimes.  Réparer une faute grave par sa mort, c’est logique pour la majorité des Japonais, car ça convient aussi à notre morale traditionnelle.

     Bien sûr il existe des gens qui sont pour l’abolition de la peine capitale, y compris ancien garde des Sceaux, Madame Keiko Chiba qui résistait à donner l’ordre d’exécutions pendant son mandat.  Ils revendiquent surtout la dignité de l’homme et que le pouvoir d’Etat ne soit pas habilité d’exterminer la vie des citoyens.

     En tout cas, c’est très difficile d’obtenir la peine de mort chez nous.  La condition minimum requise, c’est qu’il faut tuer plusieurs personnes. C’est déjà quelque chose.  Ensuite, préférablement, il faut les tuer très brutalement, avec des raisons sans fondement.  Donc c’est assez difficile d’y arriver. Pourtant il y a en moyenne une dizaine de  peines de mort prononcées chaque année. 

     Or en France, vous avez abandonné la peine capitale en 1981 (la dernière exécution en 1977).  Et si on remonte dans l’histoire, c’était en 1792 que cette fameuse invention Guillotine s’est mise en œuvre.  A nos yeux, cette méthode semble assez cruelle si on imagine  la tête parlante toute seule après le coupage et du sang jaillissant en comparaison avec notre façon, la pendaison.  La pendaison fait moins de mal, dit-t-on.  Je n’en suis pas sûr.  Car jusque maintenant, je n’ai pas encore essayé ni l’un ni l’autre.  Pour le moment, la peine de cœur fait plus de mal que la peine de mort, me semble-t-il.   

 

Partager cet article
Repost0
9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 03:19

datsuijo.jpg
Jigokudani_hotspring_in_Nagano_Japan_001.jpg

 

     A l’entrée d’une salle de bain commun de l’auberge  japonais (ryokan) de la station thermale, vous trouverez une indication «ここでは きものを ぬいでください Ici, on se déshabille» qui se prononce comme «Kokode wa Kimono wo Nuide Kudasai». Dans ce cas-là, vous devriez vous déshabiller…c’est expliqué dans des manuels du japonais. Ce n’est pas vrai. Ce genre de panneaux ne se trouve jamais, car les Japonais connaissent déjà bien où il faut se déshabiller (photo : la salle de déshabillage de Onsen, la source thermale).

     Au Japon, quand on est au bain commun, ou bien aux bains publiques, on se déshabille.  Complètement. C’est hygiène et logique.  On peut être aussi pudique, car en général le bain pour les femmes et le bain pour les hommes sont complètement séparés.

     En France, quand on va à la plage de la Côte d’Azur, on se déshabille.  Mais seulement le torse en général. Cala nous donne grand envie de soleil.  Très bien.

     Chez nous, des délices du bain commun de la source thermale sont surtout la détente et la relaxation.  On se baigne dans une baignoire beaucoup plus large qu’ordinaire, parfois en plein air.  Comme l’on est à l’aise !   En plus, les eaux thermales ont d’autres actions bénéfiques grâce à ses minéraux.  Il faut lire des indications qui se trouvent à l’entrée.  Cela peut être efficace pour les névralgies, pour les rhumatismes ou le mal aux reins.  Cala rend votre peau plus lisse.  Cela rend les femmes plus belles.  Demain, vous ne serez plus ce que vous étiez aujourd’hui.  On ne vous reconnaîtra même pas. Un petit risque de vous égarer du groupe. 

     Il existe aussi la loi concernant les sources thermales. La température de l’eau d’origine doit être au-delà de 25 degrés et l’eau doit contenir une certaine dose de certains minéraux. 

     Dans la préfecture de Nagano, il y a aussi une source thermale qui est réservée pour les singes (photo).  Là, le bain pour les femelles et le bain pour les mâles ne sont  pas séparés et ils n'ont pas besoin de se déshabiller.  Pourquoi ?  Parce qu’ils sont déjà à poil.

 

Partager cet article
Repost0
7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 05:00

dechausse.jpg

     A l’entrée d’un immeuble japonais, vous trouverez une indication «ここで はきものを ぬいでください Ici, on se déchausse» qui se prononce comme «Kokode Hakimono wo Nuide Kudasai». Dans ce cas-là, vous devriez vous déchausser pour entrer…c’est expliqué dans des manuels du japonais. Ce n’est pas vrai. Ce genre de panneaux ne se trouve jamais, car les Japonais connaissent déjà bien où il faut se déchausser.
     Chez nous, on enlève des chausseurs à la porte, et on n’amène pas de poussières de dehors à l’intérieur de la maison.  C’est hygiène et logique.

     Comment trouver l’endroit où il faut enlever ses chaussures ?  C’est facile, on n’a qu’à trouver le seuil qui sépare l’intérieur et l’extérieur. Le seuil, c’est toujours explicite.  Au sanctuaire shintoïste, c’est le portail Torïï qui sépare la zone sacrée et la zone normale.  Au restaurant, c’est l’étoffe Noren qui sépare la zone payante et la zone publique, même si on ne trouve pas de porte.  Parfois, à l’auberge de la source thermale Ryokan, à l’entrée de chaque chambre, se trouve une petite marche. En haut, c’est l’intérieur et en bas, c’est l’extérieur (photo).

     Si jamais vous portez des chaussures avec des lacets, vous ne posez pas votre pied sur la zone élevée pour délacer, car c’est l’intérieur. Mais vous vous retrounez devant la ligne de seuil et vous touchez vos talons avec le seuil soit explicite soit implicite et vous quittez vos chaussures.  C’est la façon correcte de se déchausser à la japonaise. 

     Or en France, beaucoup de monde reste encore dans la barbarie.  Ils ne se déchaussent que quand ils entrent dans le lit. Est-ce parce qu’il y a des trous sur les chaussettes ou parce que les pieds nus puent fort ?  Difficile de trouver une raison.  Quoi qu’il en soit, à mes yeux, ce n’est pas hygiène.

     Guide Tomo : «Si vous aviez marché sur la crottes de chien dans la rue, cela pourrait puer dans la chambre. Ce n’est pas bien.»

     Français A : «Mais moi, j’essuie bien mes chaussures avant de rentrer sur le paillasson qui se trouve devant la porte de mon appartement. » 

     Français B : «Moi, j’essuie mes chaussures d’abord sur les paillassons des voisins avant d’entrer à mon appartement. » 

     Guide Tomo : «Mais vos voisins devraient faire la même chose. Donc il vaut toujours mieux se déchausser. »

 

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 02:50

bouton.jpg

 

Les touristes me demandent de temps à autre où sont les toilettes. Je ne le sais pas la plupart des cas, mais je réponds toujours «Au fond à gauche, s’il vous plaît ».  Au Japon, les toilettes se trouvent partout au fond à gauche. C’est ma grande découverte. Je vais recevoir un jour le Prix Nobel des toilettes.

Les toilettes japonaises sont très avancées technologiquement. Des lunettes des cabinets sont chauffées à l’avance. La température est à 36 degrés. Par la suite, de l’eau nettoie automatiquement vos derrières. La température de l’eau est fixée à 38 degrés et son angle est à 43 degrés. Vous trouverez parfois du vent tiède qui souffle pour sécher. La température de l’air, à 50 degrés.  Après avoir quitté des cabinets, vous ne vous rendrez pas compte que ça se ferme tout seul.  Quelle intelligence ! 

Il existe aussi un système désodorisant à l’aide d’ozone.  «Si ça ne pue pas, on ne pourrait pas savoir s’il y a quelqu’un ou pas, » vous pouvez répliquer. Dans ce cas-là, il existe un supplément des effets sonores qui imite la chasse d’eau.

On l’appelle «Washlet». C’est le nom de la marque déposée de produit de la compagnie TOTO (Tôyô-Tôki, auparavant).  Une autre entreprise rivale INAX  l’appelle comme «Shower-Toilet».

La production de Washlet remonte à 1980.  Déjà, dans les années 60, on importait ce genre de toilettes soit des Etats-Unis soit de la Suisse surtout pour le but médical.  C’était cher. Un grand saut en avant au Japon est marqué en 1982 par cette publicité : «Vos derrières aussi veulent se laver. おしりだって洗ってほしい». Maintenant, 70,9 pour cent des foyers sont équipés de ce genre de toilettes.

Le progrès plus méconnu de ces toilettes japonaises est la diminution de la quantité d’eau qui coule. A l’arrivée de la chasse d’eau au début des années 70, on consommait 20 litres d’eau en une fois.  En passant à 13 litres en 1976, et à 8 litres en 5, 5 litres, la quantité est arrivée maintenant à 4, 8 litres grâce à l’invention de la technique «double tourbillon». C’est écologique d’économiser de l’eau.  Je pense que l’attachement des Japonais pour l’hygiène a beaucoup contribué à l’amélioration de ce petit coin. 

Mais les Français avaient aussi cet attachement avec un très bon système : le bidet. Quand j'étais en France dans les années 70, à côté de la cuvette, il y avait souvent une autre, un peu plus petite, plus rectangulaire. Pendant longtemps, je ne savais pas ce que c'était.  J'y mettais souvent des fruits pour rafraîchir.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : GuideTomo
  • : Guide Tomo, guide japonais de Tokyo qui travaille avec des touristes francophones vous présente de jolies photos prises au cours de ses voyages ainsi que des vidéoclips.
  • Contact

Recherche

Liens