Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 01:50

kaguyahime.jpg

     Lorsqu’on visite la forêt de bambou, je raconte ce récit aux voyageurs. «Le conte de la princesse Kaguya» ou «le conte du coupeur de bambou», «Taketori-Monogatari» en japonais, est la fiction la plus ancienne au Japon. La date de la rédaction pourrait remonter jusqu’au 9ème siècle. «Taketori-Monogatari » doit attirer l’attention à nouveau l’an 2013, car la prochaine œuvre du studio Ghibli de dessin animé serait inspirée de ce conte.

 

     «Le conte de la princesse Kaguya» (extraits, traduit et adapté par Tomo)

 

     Il était une fois un vieil homme, Okina, qui coupait des bambou. Il gagnait sa vie en fabriquant des paniers et des corbeilles en bambou. Un jour, quant il était dans la forêt de bambou comme d'habitude, il trouva un tronc de bambou dont la partie la plus basse brillait mystérieusement. Il s'en approcha et trouva entre les nœuds de bambou une très petite fille de 3 Suns, à peu près 10 centimètres de hauteur.

     " Quelle belle fillette! ", il s’éclama.

     Comme il n'y avait pas d'enfant entre ce vieil homme et sa femme, il l’amena jusque chez soi. Ils commencèrent à élever cette jolie existence. Son nom est Kaguya-hime: la princesse Kaguya.

     Après l'arrivée de la princesse Kaguya, chaque fois il se rendit dans la forêt de bambou, il trouva un bambou qui contenait un morceau d'or entre les nœuds. Il devenait de plus en plus riche.

     Kaguya-hime grandit en seulement trois mois, et arriva à avoir une beauté ravissante.

     "Nous avons de la chance d'avoir une telle fille qui nous donne beaucoup de lumière. Sa lumière fait disparaître nos soucis, nos colères, et nos souffrances." Le vieil homme et sa femme se contentèrent.

 

     En entendant la réputation de la beauté éblouissante de la princesse Kaguya, beaucoup de jeunes hommes sont venus pour demander la main de la princesse.

     Parmi ces demandeurs, cinq princes se distinguèrent avec leurs attachements. Le vieil homme voulut marier la princesse à un de ces cinq princes.

     "Lequel de ces cinq vous plaît le plus?", le vieil homme demanda à la princesse.

     "J'aimerais avoir la preuve", elle répondit.

     "Quelle preuve?"

     "J'aimerais demander au premier un bol en pierre de bouddha; au deuxième, un arbre qui se trouve en montagne Hôrai avec sa racine en argent et sa tige en or et ses fruits de perles; au troisième, la peau du souris de feu de Chine; au quatrième, une perle au cou de dragon qui brille en cinq couleurs; au dernier, la coquille que les hirondelles gardent." Cinq princes s'en allèrent. Et ils y échouèrent tous.

     Ensuite, l'empereur arriva pour l’engager à sa cour. Mais la princesse refusa en disant,

     "Si j’étais née dans ce monde, j’aurais pu vous servir. Mais comme je ne suis pas de ce monde, c’est impossible. "

     L’empereur insista et s’en approcha, que la princesse devint invisible. Il y renonça et lui ordonna de réapparaître.

 

     Ainsi, trois ans passèrent. Depuis le début de ce printemps, la princesse se trouvait très mélancolique contemplant la pleine lune. D’après les servantes, la princesse pleurait chaque fois qu’elle regardait la lune.

     "Il ne faut pas regarder la lune comme ça. Sur quel malheur lamentez-vous", Okina lui demanda.

     "Je ne déplore pas. Mais la lune me rend si solitaire et triste", la princesse soupira.

     Au soir de la pleine lune du 15 août, elle se mit à pleurer à nouveau, cette fois-ci, violemment.  

     "Mais qu’est-ce qui vous prend ? " le vieil homme demanda à la princesse.

     "Le moment est venu. Il faudrait que je retourne à la lune, mon pays natal où se trouvent mes parents, citadins de la ville lunaire. Je comptais passer juste un moment sur cette terre, mais que le temps passe vite ! " Le vieil homme fondit en larmes avec son épouse.

     Mais rien n’arriva entre chien et loup et le temps passa. Vers minuit, soudain, une lumière vive apparut tout autour de la maison. Au centre de cette masse de lumière se trouvaient des représentants de la ville lunaire avec un char volant. Les portes de la maison qui étaient fermées à clef s’ouvrirent sans qu’on y touche, et la princesse apparut. Survolant au-dessus de la forêt de bambou, elle dit adieu au vieil homme, à sa femme, et à la terre.

     C’est ainsi que l’ascension de la princesse Kaguya s’acheva.    

 

     Juste avant de regagner la lune, elle confia un pot de pâte pharmaceutique pour l’immortalité à un sujet de l’empereur avec son waka, bref poème à forme fixe : " Vous me manquez profondément juste au moment où je mets l’habit pour monter. "  

     L’empereur ordonna d’envoyer le pot et la lettre de poème au sommet d’une montagne, et de les brûler pour faire monter la fumée. Il demanda à ses sujets,

     " Quelle montagne est la plus proche du ciel ? "

     " C’est le mont qui se trouve dans la région de Suruga," actuellement Shizuoka. Ce mont se nomma : le mont Fuji. La prononciation du mot "fuji " correspond à l’immortalité. La légende veut que la fumée du mont Fuji monte toujours dans les nuages.

«fin»

 

     Voici les morales qu’on pourrait déduire de ce récit. A vous de choisir, ou d’y ajouter.

     morale 1 : Si vous ne voulez pas attraper le coup de bambou, il ne faut jamais entrer dans la forêt de bambou.

     morale 2 : La forêt de bambou est très appréciée au Japon.

     morale 3 : Si vous contemplez trop la lune, vous serez dans la lune.

     morale 4 : Toutes les femmes exigeantes ne sont forcément pas belles.

     morale 5 : La beauté éternelle n’existe pas.

     morale 6 : La vie sur terre est éphémère.

chikurin.jpg

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 14:13

goldengais.jpg

Juste avant d’entrer dans le zone «Golden-gaï ゴールデン街», je vous présente quelques points de repère.

 

◊Best Western Shinjuku ASTINA Hotel Tokyo ベストウェスタン新宿アスティナホテル東京 : inauguré en 2008 avec 206 chambres, cet hôtel  «normal» de qualité pourrait vous servir de camp de base pour explorer non seulement ce quartier mais aussi la ville de Tokyo. Au restaurant  Stella de troisième niveau, vous pouvez déjeuner au buffet avec 1 500 yen. Il n’est pas ouvert en principe  le soir.

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-2-9  TEL0332000220

http://www.bw-shinjuku.com/

 

◊Shinjuku Kuyakusho-mae Capsule Hotel  新宿区役所前カプセルホテル :  Si vous voulez économiser le frais d’hébergement pour boire plus, c’est ici qu’il faut dormir. Beaucoup moins cher qu’un hôtel normal, qu’un Love Hotel, et moins fatigant que de chanter toute la nuit au karaoke, que de rester ivre mort dans un petit bar jusqu’à l’aube. Comme d’autres établissements, cet hôtel capsule est réservé pour les hommes. Avec 4 200 yen, vous aurez le droit à une capsule privée, à un vestiaire privé, aux toilettes communes propres, au sauna et au grand bain publique de 15 heures à 10 heures. 343 capsules.

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-2-5  Tôyô Building 3F TEL0332321110

http://www.ars-shinjuku.com

http://www.japanican.com/hotels/shisetsudetail.aspx?ty=rsv&st=4016A42&pn=1&rn=1#shisetsumenu

 

◊Pasela Resorts Shinjuku パセラリゾーツ新宿本店:Si vous n’avez pas encore sommeil et restez toujours en forme, le karaoke Pasela de 2, 4 et 5 ème niveau sera ouvert jusqu’à 8 heures du matin, ainsi que Loscabos-San Jose Delcabo, bar mexicain avec des fléchettes (Darts bar) de 8 ème niveau. 

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-3-16  TEL0120706733

http://www.pasela.co.jp/shop/shinjuku/

 

Lorsque je commençais à travailler en tant que reporter de faits divers de ce quartier de Shinjuku en 1981, Kabukichô était beaucoup plus dangereux qu’aujourd’hui.  Trois meurtres aux love hôtels de Kabukichô se produisaient successivement. Le dôjo de 5 ème étage de la station de la police de Shinjuku n’était plus en usage, car il est consacré pour ces trois quartiers généraux de l’enquête. A Kabukichô, existaient déjà des «Bottakuri bars ぼったくりバー», des bars avec des prix déraisonnables. Au soir, des hommes louches se trouvaient par ci par là, et je n’osais pas faire sortir mon appareil photo que je portais toujours sur moi.

 

Tous les matins, je passais à la police pour connaître la situation en causant avec des flics, et dans la journée, je faisais la tournée d’arrondissements de Shinjuku, de Nakano et de Suginami pour trouver des sujets d’articlesネタ.  Entretemps, si un incident a lieu, il fallait accourir sans tarder sur les lieux.  La nuit était longue.  Etant donné l’heure de bouclage à minuit et demie, je devais rester jusqu’à très tard dans les quartiers.  Sinon, il fallait «monter»上がる, comme l’on dit, au siège du quotidien vers 21 heures pour corriger des épreuves des anciens.  Après le bouclage, j’entendais leurs vantardises. Cela faisait partie de travail.

 

Les tueurs de ces trois femmes ne sont pas retrouvés. Les crimes restent  sans solution お宮入り. J’ai pourtant beaucoup parcouru des love hôtels pour écrire des articles. Chaque soir, je rentrais chez moi tout épuisé. C’était le métier dur. Mais je ne regrette pas.  Ainsi, en me familiarisant avec Kabukichô, je suis devenu connaisseur du love hôtel malgré moi.

 

Le zone Golden-gaï se trouvait  au sud-est de Kabukichô. En passant sous une enseigne en arche illuminée d’entrée qui existe toujours, l’on se plonge d’un coup dans l’ambiance d’après-guerre. Sur plusieurs ruelles étroites, se donnaient des blocs de baraques d’environ 50 mètres de longueur. Des baraques se composaient de bars minuscules, les uns au rez-de-chaussée et les autres au deuxième niveau.  Pour visiter un bar de deuxième niveau, il fallait monter l’escalier  étroit et raide, grimper plutôt.  La décente était plus facile.  Tout ivre, on n’avait qu’à dégringoler.  Un bar n’avait que  6 ou 7 sièges au comptoir en principe. Environ 200, ou peut-être 250 bars au total. Cette structure n’a pas beaucoup changé depuis. 

 

A l’époque, juste après l’entrée de Golden-gaï, il y avait des boîtes dont l’intérieur était toute sombre avec la lumière rose. C’était assez facile de reconnaître des établissements de genre  «Bottakuri», si on n’était pas trop soûl.  D’ailleurs, des clients de la plupart de bars étaient des habitués.  Ils se connaissaient entre eux car ils y venaient presque tous les soirs.  Ils faisaient la même route de la tournée des bars, fameux «hashigo はしご» en japonais car on change de bars comme on monte sur une échelle はしご pour arriver au sommet, au sommet de l’ivresse, évidemment. 

 

Dans beaucoup de bars, le système était «Bottle Keep ボトルキープ», c’est-à-dire le client paie d’abord pour une bouteille entière de whisky.  Du whisky était de qualité banale安ウイスキー. Et s’il n’arrive pas à vider en une soirée, comme c’est souvent le cas, il peut continuer avec la même bouteille pour la prochaine fois. Le bar garde votre bouteille, mais seulement pendant trois mois en principe.  C’est pour cela qu’il faut venir très souvent. Quand quelqu’un fait «Bottle Keep», le numéro est attribué à cette bouteille, et il est autorisé de garder ce numéro même après le renouvellement. Donc un petit nombre devrait montrer la fidélité de client.  C’était un système de bon vieux Japon. 

 

Après une année et demie de fréquentation intense, j’ai quitté Shinjuku. Je suis passé au bureau de Yokohama. Je n’allais plus aux bars de Golden-gaï comme Anyo, et d’autres dont je ne me souviens plus des noms.  Assez de whisky de qualité médiocre, je me suis dit.  Des souvenirs de  Golden-gaï sont entrés dans le passé avec l’ambiance louche de cet endroit.  J’étais jeune.

 

Et des années sont passées. Un jour, il y a quatre ans, presque par hasard, sur le chemin de retour de quelque rendez-vous, je  me suis arrêté à Golden-gaï. Ces ruelles étroites et des blocs de baraques étaient encore là.  L’ambiance pareille, mais un peu moins louche.  Le bar Anyo que je fréquentais avait disparu. Des bars d’allure moderne surgissaient. Ça a beaucoup changé, j’ai poussé des soupirs.  Je suis entré dans un bar qui garde encore le système de «Bottle Keep». J’ai fait garder une bouteille ボトルを入れる de I. W. Harper, whisky bourbon de qualité. Tant mieux.

 

Malgré tous ces changements, je me souviens des moments qu’on a passés avec un peu de nostalgie, car il reste encore de l’ambiance de l’époque dans les ruelles, dans les bars et, dans l’air. Des escaliers sont toujours raides, mais je ne dégringole plus.  Il n’y a plus de whisky de qualité médiocre, mais je bois du bourbon. Je recommence avec mon nouveau numéro : 112.

 

 …si vous avez envie d’explorer ce zone unique Golden-gaï et d’entendre ce récit à nouveau, version ivre, qui serait raconté à tort et à travers, au comptoir d’un bar, vous pouvez m’engager comme guide et m’offrir trois verres, car un n’est pas suffisant.  Je serais aussi capable de vous guider sans ce blablabla, sans aucun coup.

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 07:21

donQuichotte.jpg

 

      Au cœur de Kabukichô, il y a des restaurants que je vous recommande, notamment les deux : Shinnichikan Honten et Pontochô.

 

Shinichikan Honten 眞一館本店 :  excellent restaurant qui sert du bœuf de Matsuzaka de catégorie A5, un des meilleurs boeufs du Japon.  Vous en grillez par vous-même sur le gril 焼き肉. Bon appétit !  De 5 000 yen à 7 000 yen sans compter de boissons. 10 pour cent de service à part. La dernière commande est à 3 heures et demie du matin.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-28-13 TEL0332098426

http://www.shinichikan.com


Pontochô 先斗町 (新宿本店):  à ce restaurant de genre izakaya, il y des tables basses avec des coussins où on s’assoie par terre traditionnellement d’un côté 小上がり, et des chaises hautes devant le comptoir de l’autre カウンター. 31 places seulement au total, ambiance super sympathique. De 3 000 yen à 4 000 yen. La dernière commande est à 5 heures du matin, ouvert jusqu’à 6 heures. Pontochô se trouve au rez-de-chaussée de l’immeuble Lions Plaza Building Shinjuku. Il faut bien chercher l’entrée et oser pousser la porte.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-19-18 TEL05057981324

http://r.gnavi.co.jp/b918302/

http://r.gnavi.co.jp/b918302/lang/en/

 

Un autre restaurant qui est encore à inspecter, c’est,

Okinawa Paradice 沖縄パラダイス : spécialisé dans la cuisine okinawaian du sud de Japon.

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-2-16 DaiichiOscarBuilding 3F TEL05057988490

http://r.gnavi.co.jp/ga1e100/

 

Suivons le tracé bleu du plan. La rue sur la quelle donnle restaurant Shinichikan Honten, est la rue  «Host-Club».  Le Host-Club, c’est l’envers de «Kyaba Kura», l ‘abrégé de Cabaret Club. Vous y trouverez donc seulement de beaux garçons. Vous causez et buvez (principalement du champagne) avec eux.  Vous pouvez, bien sûr, leur offrir du champagne.  En échange, ils vous offriront beaucoup de flatteries.  Ils sont spécialistes.  Plus vous payez, plus ils vous flattent et vous aident à vous en débarrasser de stress que vous venez de subir dans la journée.

Parmi des établissements de cette rue,  «Ai» est le plus ancien et le plus réputé. Le propriétaire Monsieur Aida Takeshi, est un homme de légende. Il est né en 1940 comme 6 ème garçon de 9 frères d’une famille pauvre d’un agriculteur de la région de Tohoku. Il est monté tout seul à Tokyo à l’âge de 19 ans et a commencé sa carrière comme commis voyageur des lits.  Il a eu beaucoup de succès en tant que commis mais en 1968, il a débuté comme «Host ».  Depuis  lors, il ne connaît que les succès dans ces milieux : l’ouverture de    «Ai» en 1971, l’ouverture du plus grand «Host-Club » en 1980, etc. Le film basé sur sa vie est sorti en 2009.

 

Ai Honten 愛 本店 : l’établissement phare de M. Aida. Le prix s’arrête aux alentours de 10 000 yen, si vous n’arrosez pas trop de champagne pour les beaux garçons.  Mêmes des voyageurs de group en bus, Hatobus (équivalent de Cityrama) font un arrêt ici.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-22-5 B1F TEL0332086435

http://www.aidakanko.com/

 

Hôtel Stellate : Love Hotel dont la façade est joliment illuminée. Arrêt photo. A l’intérieur, seule la chambre 601 a une allure japonaise.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-11-1  TEL0332328511

http://www.stellate.jp/

http://www.stellate.jp/pc/room/601.htm

 

Ikesuいけす : un restaurant de poissons où il y a un vivier au centre de la salle. Un petit point de repère.

 

Fûrin Kaikan 風林会館 : Le grand point de repère de Kabukichô avec Koma Studium. Au rez-de-chaussée, un café qui s’appelle «Parisienne » avec des tentes rouges.  Pour se donner des rendez-vous, je ne vous le conseille pas. En 2002, une lutte entre la mafia japonaise et la mafia chinoise qui s’est explosée ici a eu pour conséquence un mort et un blessé avec des coups de feu.

 

Inari Kiô Jinja 稲荷鬼王神社 : au nord de la zone des hôtels, un petit sanctuaire shintoïste qui est dédié au Oni, un être imaginaire de Japon ressemblant  au démon ou au diable.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-17-5  TEL0332002904

http://www.tokyo-jinjacho.or.jp/syoukai/18_shinjuku/18033.html


(à suivre, prochainement le fameux Golden Gaî)

 (photo ci-dessus: DonQuichotte où on trouve toutes les variétés de marchandises à l’angle de l’avenue Yasukuni et la rue Central Road.)

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 03:19

baignoire

 

On continue le parcours suivant la ligne bleue que j'ai tracée sur le plan de chapitre 1.

 

◆  Robot Restaurant : ouvert au mois de juillet 2012, c’est un cabaret de style Crazy Horse, moins raffiné, plus crazy à la façon Kabukichô. Le spectacle dure 60 minutes. Des filles en bikini chantent et dansent.  Des robots gigantesques entrent en scène. Des flots de lumière et de sons. Des images fin-de-siècle. Ça déchire !  Le droit d’entrée est 4 000 yen pour 1 personne. La réservation conseillée.

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-7-1 TEL0332005500

http://www.shinjuku-robot.com/

◆  Luce : bar à vin authentique. A partir de 19 heures. L’environnement calme.

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-7-5 Tokyo Building B2 TEL0352738001

http://iq20.jp

◆  Fioria Shinjuku : karaoke à la mode. 20 salles de décorations différentes. L’entrée se trouve à côté de  Burgur King.

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-6-2 T Wing 7F 8F 9F TEL0351555633

http://www.ariablu.com/

◆  L’emplacement de Koma Stadium : le théâtre Shinjuku Koma Gekijô se trouvait ici jusqu’en 2008. Ouvert en 1955, ce théâtre de 2 000 places était un des symboles de Kabukichô.  Hibari Misora, Saburô Kitajima, Hiroshi Itsuki et d’autres chanteurs de genre Enka,  chants populaires japonais de 20ème siècle,  y ont donné des récitals. La construction d’un immeuble complexe de cinémas et d’un hôtel est en cours. La date prévue d’ouverture est en 2015.

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-19-1

http://www.koma-sta.co.jp/history/

◆  Shinjuku Kabukichô Kôban 新宿歌舞伎町交番: d’après la réputation, c’est la boîte de police (kôban) la plus  chargée et le plus dangereuse de Tokyo.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-44-2 TEL0333460110 (Station de Police de Shinjuku)

http://www.keishicho.metro.tokyo.jp/4/shinjuku/

◆  Hôtel Listo : un des plus grands Love Hotels de Kabukichô avec 100 chambres. Au 9ème étage, il y a trois suites avec des saunas. Des Love Hotels sont nombreux dans le zone nord de la rue HanamichiDôri. Listo n’accepte pas la réservation. Les cartes de crédit sont acceptées.  Parking payant.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-36-1 TEL0351559255

http://www.hotel-listo.jp

http://www.hotel-listo.jp/room/rank_vip.html

◆  Hôtel & Spa Pasha Resort : en face de Listo. Rénové en 2012, c’est un des établissements les plus équipés avec des gadgets modernes : le ganbanyoku(sauna avec des plancher en pierres chaudes), le sauna normal, Wi-Fi, l’écran numérique de 55 pouces pour les images à 3 dimensions, le karaoke, la chaise masseur, la baignoire- jacuzzi illuminée, etc.  30 chambres.  La réservation n’est pas acceptée.  Les cartes de crédit sont acceptées. Pas de parking.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-27-4 TEL0332325201

http://www.hotenavi.com/jht07/

http://youtu.be/MPFce9SnPkI

◆  Hôtel Tiffard : 10 étages, 51 chambres. Le système du prix unique de 3 990 yen pour toutes les chambres. A la différence d’autres Love Hotels, les visites d’une seule personne, de deux hommes, de deux femmes, et la sortie en cours de séjour sont acceptées.  Mais attention, ce système de 3 990 yens s’applique seulement aux séjours de moins 100 minutes.  Vous n’aurez pas de temps pour sortir, ni même de voir des films érotiques si vous voulez atteindre le but principal. Si votre but principal est de simplement jeter un coup d’oeil sur tout ce qu’il y a dans ce genre d’établissements, 100 minutes seraient suffisantes. Les cartes de crédit sont acceptées. Pas de parking.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-29-7 TEL0332086061

http://www.hotel-guide.jp/shop/tiffard/

◆  Shinjuku Batting Center新宿バッティングセンター : ouvert jusau’à 4 heures du matin. Entendre ces bruits de frappes avec un bâton et une balle de baseball après minuit au tout au centre de ce quartier de désirs, c’est une drôle de sensation. Il y a une autre cage un peu plus à l’ouest, Oslo Batting Center qui est ouvert jusqu’à 1 heure.

Shinjuku-ku, Kabukicho 2-21-13 TEL0332002478

http://www.metro-net.co.jp/sports/

(à suivre)

(photo ci-dessus: la baignoire illuminée d’un Love Hotel. photo ci-dessous: un exemple de panneaux de commende installé au chevet. De gauche à droite, la lumière et la ventilation, l’horloge et l’alarme, la télévision et la projecteur, la radio par câble, et la climatisation. )

panneau

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 09:30

kabukicho.jpg

Kabukichô, qui se trouve au nord-est de la gare de Shinjuku, Tokyo, est un quartier le plus animé et le plus chaud de cette ville.  Sur une surface d’un carré fait de 600 mètres de chaque côte, 4 000 restaurants et plus de 40  «Love Hotel» sont concentrés.  De plus, 120 bureaux de la mafia japonaise, «Bôryokudan» y sont installés avec ses 1 000 membres, estime-t-on. La police y a installé 50 caméras de surveillance pour le but d’empêcher le crime.

La Reine de Kabukichô (Kabukichô no Joô) est une chanson de Sheena Ringo椎名林檎de 1998.

Pour visiter ce quartier, vous pouvez commencer par la sortie ouest de la gare de Shinjuku.

la gare de Shinuku : 3 460 000 passagers y passent tous les jours.

la place de la sortie ouest de Shinjuku : Accomplie en 1966, conçue par Junzô Sakakura, qui a travaillé chez Le Corbusier.

http://www.sakakura.co.jp/junzo/works/shinjuku/shinjuku-main.htm

Shinjuku Palette : abrite Uniqlo et une dizaine de Izakaya : restraurants populaires. La vitrine de «B Kyû Gourmet » (la cuisine de deuxième catégorie).

Omoide Yokochô : des ruelles sont très étroites,  des restaurants minuscules sont serrés, l’ambiance de l’après-guerre.  La moitié de quarantaine de baraques sont consacré soit sur Yakitori : des  brochettes de poulet rôti, soit sur les abats : もつmotsu.

http://www.shinjuku-omoide.com

Closet Child : boutique de la mode d’avant garde, par exemple gothique, punk, lolita et la marque Vivienne Westwood. L’entrée très ambiguë à côté de restaurant de nouille Soba.

Shinjuku-ku, Nishishinjuku 7-10-20 Waseda ST Building 4F, 5F, 6F TEL0333656361

http://www.closet-child.com/kaitori/shop/

Shinjuku Ô Gâdo : vous passez par ce grand passage bruyant pour aller à la partie est de Shinjuku sous le chemin de fer aérien de JR, au long de l’avenue YasukuniDôri.

 

D’ici, au nord de l’avenue YasukuniDôri, entre la ligne de JR à l’ouest et l’avenue Meiji à l'est, c’est le quartier Kabukichô. Une des scènes de film «Lost in Translation» de Sophia Coppola ( avec Bill Murray) est prise sur cette avenue YasukuniDôri.

Espacde Nittaku : salle d’amusement immense de Pachinko. La femme du propriétaire de ce groupe Nittaku est une comédienne connue : Uno Kanda.

http://www.nittaku.jp

Kabukichô Ichibandôri : la rue représentative de ce quartier. Le panneau en arcade du nom de cette rue est reproduits dans beaucoup de films japonais.

NihonSengyoKôkakuruiDôkôkaiShinjukuEbiDôriHonbuHamayakiSakaba : ce restaurant dont le nom est trop long pour taquiner des étrangers, est ouvert 24 heures sur 24 heures. L'ambiance est sympatique et les prix sont assez raisonnables. 

Shinjuku-ku, Kabukicho 1-22-3 TEL0352872568

http://tabelog.com/tokyo/A1304/A130401/13133203/

Central Road (ChûôDôri) : la rue assez large qui amène à la place Théâtre Koma.  Vous rencontrerez beaucoup de rabatteurs.  Il vaudrait mieux ne pas les suivre surtout si c’est un sujet concernant les filles.

SakuraDôri : littéralement la rue de cerises, mais c’est plutôt la rue rose. Autrefois, il y avait beaucoup de librairies spécialisés de  «Bini-bon » et de «Ura-hon » (livres avec des photos obscènes) qui font partie de «Ero-hon » : livres érotiques.  Ensuite ils sont remplacés par des boutiques de DVD érotiques. Après des rafles de la police, ils devraient disparaître quelque part ailleurs, ou ils  devraient devenir encore plus discrets. Vous allez remarquer des salles avec des affiches. Elles sont  « MuryôAnnaijo» : centres d’informations gratuits, et vous proposent des « endroits intéressants» surtout des endroits où il y a des filles.

(à suivre)

 (photo ci-dessous: la vue sur la rue Kabukichô Ichiangai)

ichibangai.jpg

Partager cet article
Repost0
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 15:24

granite3.jpg

Cela fait un mois qu’il fait chaud à Tokyo. Tous les après-midi, il fait plus de 30 degrés Aujourd’hui le 28 août 2012, c’est la cinquième fois cette année que la température est montée au-delà de 35 degrés au centre de la ville.  C’est la journée qu’on appelle «môshobi 猛暑日», journée canicule. La moyenne de la température la plus haute d’une journée à Tokyo de mois d’août est pour le moment 33,0 degrés, plus élevés que  celle de l’année 2011, soit 31, 2 degrés.

Un autre critère de la chaleur est la soirée «nettaiya 熱帯夜» littéralement la nuit tropicale, où la température la plus basse d’un jour reste au-delà de 25 degrés.  Cela fait déjà 18 nuits tropiques successives depuis le 11.

Il vous semblerait moins chaud que la canicule européenne par exemple de 2003, mais ce qui est dur ici, c’est de l’humidité. Une fois qu’on marche dehors sans abri,  on se retrouve tout en sueurs au bout de deux minutes comme si l’on vient de se baigner. En plein soleil, il faut surtout faire attention de ne pas attraper le coup de chaleur «necchûshô 熱中症». Il vaudrait mieux se diriger à côté de bâtiments et d’arbres, à l’ombre pour éviter le coup de soleil.  Mais attention, si vous marchez à côté de bambouseraies, vous pourriez attraper le coup de bambou. 

Un des aliments japonais que je vous conseille cette saison pour apaiser la soif, est  le «kakigôri カキ氷», la glace pilée à la japonaise.  C’est une sorte de sorbet ou granité, mais la substance est de la glace pilée sans additif, et on verse du sirop sucré et coloré après le pilage. Si la qualité de la glace est bonne et le pilage est correct, cette glace se fond dans la bouche comme barbe à papa.  Quel délice !

Le kakigôri a une longe histoire chez nous.  Je cite un passage d’une œuvre très connue de XIe siècle, «Note de chevet 枕草子». L’auteur SeiShônagon estime que « Choses élégantes --- Sur un gilet violet claire, une veste blanche.  Les petits des canards. Dans un bol de métal neuf, on a mis du sirop de liane, avec de la glace pilée.  Un rosaire en cristal de roche. De la neige tombée sur les fleurs des glycines et des pruniers. Un très joli bébé qui mange des fraises. » (traduction par André Beaujard, Connaissance de l’Orient, Gallimard / Unesco) Des nobles japonais avaient la chance de savourer de la glace pilée à l’époque où il n’existait pas de réfrigérateurs.  Comment est-ce qu’ils pouvaient obtenir la glace en plein été ?  Ils en fabriquaient en hiver et en conservaient dans une cave «himuro 氷室». 

Aujourd’hui, il en reste seulement 5 fabricants de la glace qui gardent cette façon traditionnelle.  Ils n’utilisent que de l’eau pure et naturelle de la montagne, ils n’utilisent pas de machines à glace, et il faut se soigner de la glace tous les jours avec patience : enlever la poussière et déblayer la neige (voir des photos d’un site en japonais : http://foodpia.co.jp/tennenice.html) pour obtenir la glace naturelle (tennengôri天然氷) . Vous aurez l’occasion d’en goûter à Nikko en visitant le mausolée de Tôshôgû.  A droite de l’allée d’accès, il y un marchant ambulant qui sert le kakigôri de tennengôri.

A part  le kakigôri, il y a d’autres agréments au Japon qui illustrent la saison estivale : hanabi 花火(feu d’artifice), yukata 浴衣 (costume traditionel), uchiwa 団扇(éventail en rond), uchimizu 打ち水 (arrosage), sudare( store en bambou), suika 西瓜 (pastèque) , asagao 朝顔(volubilis), fûrin風鈴 ( clochette). L’été au Japon est très riche avec plein d’images grâce à  sa chaleur.

(photos ci-dessus: la glace pilée de la glace normale à gauche, et la glace pilée de la glace naturelle à droite.)


Partager cet article
Repost0
29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 06:47

dragon

     L'année 2012 est l'année du dragon suivant notre Eto, cycle chinois des animaux chez nous.

     Le dragon est le seul animal imaginaire parmi les douze signes du zodiaque oriental. Le dragon oriental (le dragon : 龍Ryû ou Tatsu pour nous) est un peu différent du dragon occidental, car il n'est pas forcément mauvais et représente plutôt la force de la nature, et il est bien admiré.  Nous n’avons donc pas de Saint George qui terrasse le dragon.  Cet animal est combiné parfois avec le tigre pour symboliser encore plus de force. Il existe même le mot Ryû-ko竜虎, qui veut dire dragon-tigre. Un lutteur de Sumo des années soixante-dix s’appelait aussi Ryû-ko

     Le dragon est souvent associé avec de l'eau, des nuages et du ciel.  Car nous supposons qu’il habite dans l'océan lointain et survole de temps en temps très haut dans l'air au-dessus des montagnes.

     Nous pouvons distinguer 9 ressemblances dans le dragon :

     1) cornes au cerf, 2) tête au chameau, 3) yeux au lapin, 4) corps au serpent, 5) ventre au Shin, variété de coquillages, 6) écaille au poisson, 7) griffes au faucon, 8) orteils au tigre, 9) oreilles au taureau.

     Vous allez retrouver ces ressemblances en visitant le Japon, au temple Sensôji (Tokyo), au temple Engakuji (Kamakura), au mausolée de Tôshôgu (Nikko), au temple Hôryûji sur les piliers (Nara) et au temple Shôkokuji (Kyoto, ouvert au public seulement à une certaine période spéciale).  Vous en rencontrez aussi au musée dans les images d’objets, par exemple, des assiettes. 

     Le dragon, symbolisant aussi la transformation, forme un groupe d’animaux imaginaires en quartet, le Shirei四霊, avec le Kirin 麒麟 de la royauté, et le Hôô 鳳凰 de la paix, et le Reiki 霊亀 de bon pressentiment.  Ces quatre êtres président aux quatre directions du ciel suivant la légende chinoise.

     Et il ne faut pas oublier qu'il existe un autre dragon japonais au 20e siècle. C'est le dragon Shenron神龍 conçu par Akira Toriyama dans son fameux manga «Dragon Ball», dont plus de 350 millions de livres sont vendus dans le monde entier. Le dragon est aussi un sujet favori de tatouage avec le Karajishi-Botan 唐獅子牡丹. Ainsi, le dragon est toujours présent dans notre culture.

     Le dragon crache de temps en temps du feu surtout quand il se montre dans des jeux de vidéo.  Les Européens ont aussi leur créature légendaire, la salamandre, mais je ne sais pas si elle crache du feu ou pas.  Même si elle ne crache pas de feu, les Parisiens ont leurs cracheurs de feu devant Beaubourg ( Est-ce qu’ils sont toujours là ? ).

 (photos ci-dessus: Le dragon d’une porcelaine, au musée national de Tokyo.)

 

Partager cet article
Repost0
26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 03:24

boissonenerg.jpg

     Les Japonais d’aujourd’hui se fatiguent facilement.  C’est peut-être dû aux stress de notre société contemporaine, mais aussi à cause de changement de notre mentalité.  Autrefois, des Samuraïs ne se fatiguaient jamais grâce à leur esprit Bushidô malgré la malnutrition.  De nos jours, avec le Bushidô presque disparu, quand on se sent fatigué, on recourt souvent à des boissons de renforcement : 精力剤 seiryokuzai, ou 栄養ドリンクeiyôdorinku en Japonais.

     C’est une sorte de boisson énergisante qui devrait être semblable à Red Bull de l’Europe, mais comme nous sommes plus avancés dans ce domaine il existe plus de deux centaines de variétés de produits sur le marché et l’on trouve toujours un coin de vitrine réfrigéré consacré à cette boisson-médicament dans une pharmacie.

     Quelles sont les marques les plus réputées de cette boisson Eiyôdrinku? 

     D’abord, «Lipovitan D» de la compagnie pharmaceutique Taishô,  connu sous l’abréviation de «Lipo D» dont le premier produit est lancé déjà en 1962. Tous les Japonais connaissent son refrain publicitaire : si vous criez à un Japonais  « Faitôô ! » ( Fight ! ) à haute voix, il vous répondra sans tarder « Ippââtsu ! » (un coup !) .  Cette année, 50 ans ont passé après le lancement et l’entreprise Taisho a confirmé la vente totale de 34 milliards de bouteilles. Une bouteille de Lipo D de 100 cm3 contient entre autres ; 1 000 milligrammes de taurine, 50 mg d’inositol , 20mg de nicotinamide, quelque dose de vitamine B1, B2, B6, et 50 mg de caféine. Suivant des éléments supplémentaires, il y a plus d’une dizaine de variations.

http://www.taisho.co.jp/lipovitan/lipod/update/cm/cm.html

     Ensuite, «Ynker Kôtei Eki», abrégé comme «Yunkeru», de la compagnie pharmaceutique Satô, qui se trouve sur le marché à partir de 1967 dont le fameux joueur de base-ball Ichirô passe à la publicité. Une bouteille de Yunkeru, de 30 cm3 contient entre autres ; 100 milligrammes  de gelée royale, 250 mg d’essence de bézoard (ゴオウ) , 100 mg d’essence de la peau de serpent (ハンピ) , du Vitamine B1, B2, B6, B12, 10 mg d’essence de ginseng (radis asiatique) , et 50 mg de caféine. Il y a une trentaine de variétés dans la famille de Yunkeru, et les ingrédients se diffèrent les uns et les autres.

http://www.yunker.jp/lineup/index.html

     Ces deux géants sont suivis par d’autres marques mineures avec des spécialités différentes comme Maca (racine d’une plante aux Andes), Suppon (trionyx), Mamushi (vipère)…

     Quels sont leurs effets ?  C’est à vous de voir. D’après mes expériences, avec une bouteille on pourra travailler au bureau jusqu’à assez tard, minuit par exemple, et/ou on pourra  être en plein forme à Karaoke pour chanter jusqu’ à peu près deux heures du matin.

     Comme les Japonais sont en principe très pudiques (moi aussi), les pubs de boisson ne font pas allusion au lit, mais des expressions données sur les affiches aux alentours des produits à la pharmacie sont assez explicites. D’après elles, vous serez «gingin» (prononcé comme gui-n-gui-n), «binbin» (beaucoup d’onomatopées dans la langue japonaise), et «seiryoku-zetsurin 精力絶倫» (littéralement, d’une super grande vitalité, mais surtout sexuellement).  Si vous voulez vous prendre pour un gentleman, je vous conseille de ne pas utiliser ces expressions pour qualifier votre état, au moins en public.

     Quant aux Français, il me semble qu’ils sont plus psychologiques et compliqués sur ce sujet, sinon moins pratiques que nous.  Ils boivent d’abord du champagne, ensuite ils prennent une douzaine d’huîtres avec du bon Chablis, éventuellement une demi-douzaine d’oursins de plus, mangent du bon bifteck saignant, un petit dessert et un verre de Chartreuse.  Cette ordonnance me plaît aussi bien, mais prenant beaucoup plus de temps, cela pourrait  empêcher de travailler au bureau jusqu’à minuit.

 (photo ci-dessus: des bouteilles que j’ai bues pour écrire cet article. Est-ce qu’elles sont efficaces ?)

 

Partager cet article
Repost0
24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 14:26

tokyoskytreepluie.jpg

     Nous sommes en pleine période de la pluie au Japon.  La saison de la pluie, tsuyu en Japonais, commence au milieu de juin et se termine à mi-juillet.  Il pleut assez fort presque tous les jours pendant un mois.

     Il pleut beaucoup au Japon.  La quantité moyenne de la pluie annuelle est de  1 730 millimètres, tandis qu’en France, la pluie annuelle n’est que 750 mm.  C’est donc un pays asiatique.  Il fait plus humide que le climat continental.

     Si le pot de chambre de la France est la Normandie (excusez-moi pour les Normands) , celui du Japon est une ville de la préfecture de Mie, qui s’appelle Owase.  Il pleut là-bas 3 920 mm par an. Cette ville détient aussi le record de la pluie par jour : 800 mm.  Plus au sud, à l’île de Yakushima, patrimoine mondial de la nature, le niveau de la précipitation annuelle s’élève jusqu’à 4 500 mm.  A Yakushima, il y a des daims sauvages, des singes sauvages, et assez peu de vaches, mais il pleut comme vache qui pisse.

     A propos, l’usage pratique du pot de chambre s’arrête pratiquement au foyer dans la vie quotidienne japonaise, on s’en sert seulement aux hôpitaux.

     La pluie est certes ennuyeuse, surtout si l’on doit sortir pour aller à son bureau, mais très peu de Japonais sèchent leur travail.  Par contre, ils sèchent  leurs parapluies et imperméables.  L’imperméable, c’est le mot que j’ai appris à l’école de la langue, mais les Français ne le prononcent plus.  Ils l’appellent «imper», «caoutchouc», «K-way», et bientôt «Quechua». Le français est en train de se transformer.  Comme ça change assez rapidement, je vous conseille d’acheter en arrivant au Japon en saison de la pluie un parapluie plutôt que d’un imperméable.  Cela ne coûte que 400 ou 500 yen, un parapluie simple et transparent.  Ou bien, on peut éventuellement emprunter gratuitement à l’hôtel et à la sortie d’aéroports (photo ci-dessus).

     C’est une invention japonaise, ce genre de parapluie, et il n’est pas tellement solide.  C’est bien normal en tenant compte de ce prix bas.  Il se brisera au bout de quelques jours.  Mais ce sera suffisant pour votre voyage, et rentable.

(photos ci-dessus: Si vous visitez la Tokyo Sky Tree sous la pluie, vous n’aurez aucune visibilité en haut.)

parapluie.jpg

Partager cet article
Repost0
23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 01:08

tokyoskytree2     S’élève un bâton pointu de plus de 600 mètres dans le ciel !  La nouvelle tour de Tokyo, Tokyo Sky Tree vient d’être inaugurée hier, le 22 mai.  Avec ses 634 mètres, elle est la plus haute tour autoportante dans le monde.  Son usage est de transmettre des ondes de la télévision numérique terrestre aux foyers.  C’est aussi l’espoir pour nous, car nous sommes arrivés à réaliser une construction de 600 mètres de hauteur malgré le séisme de 2011 (le haut de la tour a oscillé d’environ 5 mètres, des techniciens s’accrochaient bien, aucun dégât ni de blessé) ci qui montre  notre technicité de haut niveau. Elle sera un des symboles de notre redressement.

     Cette tour abrite deux observatoires ; le premier, le Tenbô-Deck qui se situe à 350 mètres et le deuxième, le Tenbô-Kairô à 450 mètres.  Le Tenbô-Deck se trouve même au plus haut que l’hauteur de 333 mètres de la tour de Tokyo (il faut maintenant l’appeler «ancienne»).  Du sol jusqu’au Tenbô-Deck, la montée prend seulement 50 secondes en ascenseur.  Du Tenbô-Deck au Tenbô-Kairô, 30 secondes.

     «Tenbô» veut dire découvrir le ciel. Déjà, notre Empereur Akihito s’est rendu au Tenbô-Kairô le 26 avril. Ce n’est pas pour aller au ciel mais pour apprécier la perspective du ciel.  Ensuite, le 30 avril, un exercice d’évacuation  s’est déroulé.  Les pompiers du  quartier ont essayé de descendre à pied 1 920 marches du Tenbô-Deck jusqu’au sol. La descente leur a pris 40 minutes. Du Tenbô-Kairô au sol, il y a 2 523 marches. Les escaliers ne sont pas ouverts au public en général.

Voici une petite anecdote que j’aimerais vous raconter à cette occasion.  Pour la construction de la nouvelle tour, nombreux techniciens du monde entier ont participé.  Parmi eux, il y avait un certain professeur Eiffel, de France. Ce professeur, descendant d’Alfred Gustave Eiffel, avait amené avec lui un chien dont j’ai oublié le nom.  C’était un chien très fidèle comme le chien Hachi de la gare de Shibuya.

     Ce professeur français a voulu monter pour une fois jusqu’en haut de la tour, c’est-à-dire jusqu’à 600 mètres.  Il voulait aussi amener son chien pour essayer d’observer des réactions de chien en hauteur, mais il s’est vu refuser la permission en raison de sécurité.

     Il a insisté disant que son chien pourrait se perdre sans son maître, mais en vain.

     Alors le maître a laissé son chien en bas devant l’ascenseur, et il est monté tout seul jusqu’à six cents mètres. De haut, la vue panoramique sur la ville de Tokyo était splendide.  Le chien, lui, attendait son maître en bas, sagement assis. Il n’a pas pris l’ascenseur. Pourtant, il est monté autant haut que son maître.

     Comment cela est-il possible ?

     Parce qu’il est assis sans maître ! (Parce qu’il est à six cents mètres ...)

                              (La deuxième partie de ce récit est entièrement fausse.)

http://lci.tf1.fr/monde/la-tokyo-sky-tree-tour-de-634m-ouverte-au-grand-public-7263972.html

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : GuideTomo
  • : Guide Tomo, guide japonais de Tokyo qui travaille avec des touristes francophones vous présente de jolies photos prises au cours de ses voyages ainsi que des vidéoclips.
  • Contact

Recherche

Liens