C'est maintenant qu'il faut venir au Japon pour apprécier les jolies couleurs de l'automne, des érables (momoji) rouges et des gingko biloba (ichô) jaunes. La photo montre l'allée de gingko biloba (ichô-namiki) à Gaien, Tokyo, cette semaine.
Concernant le gingko biloba, il existe deux variétés: le mâle et la femelle. Seuls les arbres femelles donnent des «grains» en forme du ballon de rugby dont la longueur est environ 2 centimètres.
Les grains de gingko biloba (Gin-nan) sont comestibles. Mais il faut cuire. On grille, on craque et on décortique des grains. En voici jaunes ou verts jaunâtres, prêts a manger. On en trouve aussi un ou deux dans un bol de pudding d'oeuf salé, Chawanmushi. Des feuilles, on en produit des médicaments en poudres. C'est efficace pour la circulation du sang.
A Kamakura, au sanctuaire TsurugaokaHachimangu, au long de l'allée de Gingko biloba, on trouve au weekend un marchand ambulant qui vend ces grains grillés. J'en achète et en offre aux touristes.
Guide Tomo : « Voulez-vous goûter des grains de Gingko biloba? » Seulement deux ou trois personnes s'approche de moi. Les Français sont, en général, sceptiques surtout à l'égard des aliments.
« C'est délicieux. En plus, c'est bon pour la santé. Quand j'étais petit, en famille, nous en ramassions par nous-mêmes, et il y en avait tant » . La santé, ça attire toujours leurs intérêts. Plus de gens s'approchent de moi.
« Chacun prend un grain, s'il vous plaît. Ma maman me disait de ne pas trop en manger ». En fait, le grain contient quelque élément qui ne va pas seulement pour les enfants s'ils en prennent beaucoup. Seuls les adultes ont des enzymes d'en décomposer. Mais je ne l'explique pas. C'est trop compliqué. Je dis simplement,
« C'est un peu aphrodisiaque » , à mi-voix. Après, ils sautent sur moi pour prendre le deuxième grain.